C’est bientôt Noël… je n’ai pas encore gagné au Loto, mais on ne sait jamais, un coup de chance, un oncle d’Amérique décédé juste à temps, ou un braquage de banque inespéré comme à l’aéroport Charles de Gaulle récemment, pourraient me donner l’opportunité de participer à la vente du 26 décembre consacrée à quelques véhicules cultes chez notre partenaire Catawiki.
Oh rassurez-vous, rien de très bling bling même si l’argent coulait à flot, juste quelques petits plaisirs par-ci par-là ! J’ai donc fait une sélection de véhicules qui pourraient me convenir, m’amuser, me faire plaisir ou rassasier mes besoins de « bizarre » rapidement. A vous de faire votre petite sélection de votre côté.
Lancia Gamma Coupé 2500 de 1981 (à découvrir ici)
Oui, je sais, je néglige l’adorable Fulvia elle-aussi en vente pour favoriser ce grand coupé bourgeois trop souvent oublié. Ne cherchez pas, j’adore tout simplement sa ligne remarquable d’équilibre, sa prestance, son petit côté aristocrate italien décadent, un peu désargenté mais encore altier, et surtout sa rareté. Avec 6879 exemplaires produits (et combien ayant survécu à la rouille, la vieillesse ou le manque d’entretien?), on frisait le collector dès 1984 et la fin de sa fabrication (lire aussi : Lancia Gamma Coupé). Pour le modèle 2500 IE, seuls 1209 exemplaires furent fabriqués, c’est donc encore plus rare !
On a à faire ici à une version « export » de 2.5 litres et 140 ch. Produit en 1981, il dispose donc de l’injection (ce qui ne change pas la puissance du 2500, mais change la vie par rapport aux carbus, en outre il a été fiabilisé depuis belle lurette), est exempt de rouille, a un ciel de toit quasi neuf, et le charme des années 70. La voiture n’est pas parfaite, mais il lui en faudra sans doute peu pour retrouver son lustre d’antan. A défaut d’avoir eu une gamme complète déclinée autour de la Gamma Coupé (lire aussi : la Gamma dans tous ses états), on pourra toujours se satisfaire d’avoir dans son garage de quoi se prendre pour Agnelli himself.
Citroën CX 25 GTI (à découvrir ici)
Là encore, d’autres auront préféré la DS mise en vente le même jour, mais dans les années de ma jeunesse, les années 80, la mythique berline française était devenue une vulgaire occasion, et même pire, une voiture de gitans (le film Les Démons de Jésus en est la preuve). Tandis que la CX, GTI de surcroît, là, c’était de la balle. En plus, mon oncle en avait une, et j’en garde de nombreux souvenirs. Cette CX25 GTI (attention, on ne parle pas d’une Turbo 2) fera donc double emploi : avion de chasse sur les nationales, et madeleine de Proust la plupart du temps (lire aussi : Citroën CX).
Les premières GTI récupérait un 4 cylindres 2.4 litres à injection offrant 128 canassons à la grande berline Citroën, mais en 1984, la cylindrait passait à 2.5 litres, et le moteur récupérait 10 chevaux de plus. Avec 138 chevaux sous le capot, la CX25 GTI offrait déjà de belles sensations, certes en retrait par rapport à la GTI Turbo et ses 168 bourrins (lire aussi : Citroën CX GTI Turbo 2) mais largement suffisants tant la CX est une berline folle à conduire. Surtout, aujourd’hui la GTI est moins recherchée et donc moins chère que sa sœur Turbo qui commence à affoler les charts !
Celle-ci a l’âge qu’elle a, et 159 000 km au compteur, mais pour son âge, la mamie présente particulièrement bien, et si l’on y réfléchit, son kilométrage n’est pas énorme : il vaut toujours mieux une voiture qui roule ! L’estimation est un peu haute, mais il faut toujours relativiser : c’est le prix d’une citadine d’occasion pas vraiment enthousiasmante !
Volkswagen T3 Westfalia Camper (à découvrir ici)
Depuis qu’on a testé le concept California, assez proche du Westfalia, sur un modèle T6 de 2017 (lire aussi : Road trip en VW T6 California) on est assez fan de ce genre d’engins. Sans avoir le look du camping car, et même plutôt le swag (comme disent les jeunes dont je ne fais pas partie), on peut se faire un road trip entre amis à la cool et c’est assez sympa. Mais le T6 est trop cher, tandis que le T2 sera bien trop convenu, sa bonne bouille lui valant d’être trop catégorisé bobo (à tort ou à raison), tandis que les prix flambent. Donc pour nous, la bonne affaire se trouverait plutôt dans un modèle T3 !
Avec un T2, vous vous la jouez beatnik, et c’est pas beau de s’inventer une vie. Avec un T3, vous êtes New Wave, ce qui le rend légitime aux yeux d’un jeune quadra comme moi (lire aussi : VW Transporter T3). Rendez-vous compte qu’il sera bientôt aussi culte que le T2, surtout dans cette version recherchée Westfalia ! En attendant de tomber sur une rarissime version Porsche à 4 roues motrices (lire aussi : Porsche B32), faites vous plaisir avec un beau Camper Orange !
BMW 628 CSi (à découvrir ici)
C’était l’époque où j’aimais vraiment les BMW, quand elles avaient cette face de squale encore plus marquée sur la série 6 (E24). On en voyait pas mal à Paris, et ça posait son bonhomme ce genre de caisse, quand ton propre père, ton héros, roulait en Peugeot 304 ! Dans l’esprit d’un enfant, c’était pas rien une caisse avec des chiffres « compteur » annonçant un optimiste 250 km/h max (oui, pour nous les graduations du compteur correspondaient réellement à la vitesse maxi, joie de l’enfance!). Ce look de long coupé juste ce qu’il faut d’agressif était à mes yeux une preuve de classe mêlée de sportivité. Cette 628 CSi avait beau représenter l’entrée de gamme de la série 6, avec un 6 en ligne 12 soupapes de 2.8 litres développant « juste » 184 chevaux, c’était pour moi déjà un monstre.
Bien sûr, plus tard je découvrirai ses sœurs plus puissantes, et notamment la M635 CSi forte des 286 chevaux du mythique L6 M88 (lire aussi : BMW M635 CSi), mais à cette époque, toute voiture dépassant les 100 chevaux avait valeur de sportive. Alors la 628 vous imaginez bien… Avec son cuir noir, sa peinture récente, son kilométrage tout à fait correct pour un solide 6 en ligne (elle sort de rodage quoi!) elle pourrait tout à fait faire partie de mon cheptel !
Etalmobil Sovam (à découvrir ici)
Oui je sais, vous allez me prendre pour un fou, mais j’adore ces camionnettes de marché. On en voyait plein sur le marché hebdomadaire de mon village dans les années 80, et il m’arrive d’en croiser une de temps en temps. Je la regarde alors avec nostalgie. C’était le temps ou de petits carrossiers développaient un business en profitant de l’incroyable boom des 30 glorieuses. La Sovam (Société des véhicules André Morin) connut ses heures de gloire dans les années 70, développant sa gamme de marché Etalmobil, mais aussi de véhicules publicitaires Promobil. Mieux, dans les années 60, Sovam produisit une petite sportive, la 1300 GS, dont je vous reparlerai bientôt.
Cet exemplaire d’Etalmobil est dotée d’un moteur de R8, mais placé à l’avant, possédant l’avantage d’être révisé. Il roule parfaitement malgré un kilométrage faible (9000 kilomètres). Catawiki le définit comme idéal pour le Food Truck, et c’est vrai qu’il changerait un peu des Type H qui pullulent désormais près des tours de bureaux. Moi personnellement, j’en ferait volontiers un véhicule de salon pour un stand Boîtier Rouge : une manière originale d’occuper l’espace plutôt qu’une simple affiche et deux ou trois chaises !
Citroën GS Pallas (à découvrir ici)
Si la CX me tente beaucoup, j’avoue hésiter un peu avec cette GS Pallas proposée par le même vendeur en Charente Maritime. Car je l’avoue, j’ai un faible pour la berline de moyenne gamme de Citroën, surtout avant qu’elle ne devienne GSA, et encore plus dans cette finition « luxueuse » Pallas (un terme que Citroën devrait reprendre pour ses exécutions luxe). J’ai déjà fait une croix sur l’idée de m’offrir la version Birotor, extrêmement rare et chère (lire aussi : Citroën GS Birotor). Si on la remet dans son contexte concurrentiel, on ne peut que la trouver classe par rapport aux Peugeot 304 ou Renault 12, si classiques et ennuyeuses au regard.
La GS, c’est la suspension hydraulique apportée au milieu de gamme, c’est une ligne originale que l’on a dit datée, mais qui revient en force aujourd’hui. Surtout, comme beaucoup de Citroën de l’époque, sa cote commence à monter notamment grâce à l’activisme de Hollandais collectionneurs fous. Avec la GS on peut faire d’une pierre deux coups : s’offrir un petit plaisir tout en faisant un placement financier. Il ne s’agit pas de spéculation, mais de réalisme. En plus elle n’affiche que 71 500 kilomètres, une belle peinture grise, des feux longues portée, et semble ne jamais avoir quitté la Charente Maritime. L’intérieur velours marron donne envie de s’asseoir et de partir pour une longue route, la carte michelin sur le fauteuil passager. Quant à ses compteurs façon « viseur de mitraillette », ils valent bien le pèse-personne !
Voilà un petit choix à petit prix pour une vente intéressante. 6 voitures différentes, amusantes, et disponibles en France ce qui permet d’y jeter un œil avant la vente. Et vous, quel aurait été votre choix pour cette vente ?